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Trébeurden en juillet
Photo : fxtv
De l’influence de la météo sur le tourisme breton
En Bretagne, il ne pleut que sur les Parisiens

C’est le fruit du travail conjoint d’ethnologues américains et d’une équipe française de météorologie qui a permis de mettre en évidence les fondements scientifiques d’une expression qui fait florès en Bretagne : « il ne pleut que sur les Parisiens ».

Le Professeur Rennie Onasola de l’université de Seattle (État de Washington) glane et étudie depuis des années les maximes et dictons du Nord-ouest américain. En 1984, il soutient un PhD dont le titre éclairera la suite de son œuvre scientifique : Ethno-meteorological foundations of popular wordings in the 20th century: From empirism to structuralism. Il y brosse une vaste fresque des dialectes nord-américains et référence plus d’un millier d’expressions populaires qu’il passe au crible exigeant de l’ethno-météorologisme. Rapidement nommé assistant puis professeur à Seattle, il fonde ce qu’il convient d’appeler une école et ouvre la voie à la fructueuse association de l’ethnologie et de la météorologie.

En 1990, il publie aux presses universitaires de Chicago un ouvrage qui le fait connaître du grand public : Mist, rain and showers: wet talks. Il y reprend en l’étayant la thèse d’un physicien tchécoslovaque, Georg Ramásek, « Plus il pleut, plus il pleut ».

En 2001, son septième ouvrage connaît un moindre succès mais attire l’attention de chercheurs de l’université de Bretagne occidentale — Brest. Il s’attaque alors à un dicton qui a cours du Dakota aux grands lacs et qui affirme que les barbus et les truites ont des cerveaux de taille comparable. Le professeur Onasola et son équipe se sont rendus sur le terrain deux ans durant, interrogeant plus de 1 200 personnes, fermiers, chauffeurs routiers, fleuristes, barbiers, instituteurs à la retraite, etc. Ils comprennent alors que les « barbus » de l’aphorisme sont en réalité des Canadiens car, il est de notoriété publique dans les Etats frontaliers que les voisins septentrionaux arborent plus que les autres une pilosité ostentatoire.

Mais pourquoi les truites ? C’est ici que l’on peut mesurer le génie et la force de la méthode du Professeur Onasola. Il réunit en effet ses collaborateurs une fois par semaine pour une séance dite de « On dit que » au cours de laquelle les intervenants ont pour obligation de ne s’exprimer qu’à coup d’apophtegmes et de sentences à l’emporte-pièce. C’est à l’occasion de l’une de ces joutes oratoires qui ont fait la réputation de son laboratoire qu’il lui revient en mémoire que la sagesse populaire soutient que les truites copulent à la tombée du jour. Sunny Bahn, l’un de ses plus brillants étudiants, riposte d’un dicton du Montana qui assure que les femmes enceintes réclament du gratin de spaghetti squash les jours d’orage (Ethnological Studies, vol 4 - 1998). Cette répartie laisse Rennie Onasola interloqué, le temps de comprendre l’insondable profondeur de la réflexion de son disciple. C’est que ce dernier suggère subrepticement d’associer, d’une part, la faible luminosité des ciels d’orage et celle du crépuscule, et, d’autre part, le gratin de courges et les trappeurs du grand nord chez qui il est connu pour être considéré comme un met de choix. De là à conclure que les truites et les trappeurs partagent les mêmes mœurs, il n’y a qu’un pas que le Professeur Onasola franchit avec l’allégresse du découvreur avant de laisser le Dr. Bahn conclure lui-même que « qui s’assemble, se ressemble » de quoi l’on peut conclure sans risque d’erreur que les truites et les trappeurs, c’est-à-dire les Canadiens, c’est-à-dire les barbus ont des intellects comparables.
(Note des traducteurs : il est possible que nous ayons mal interprété le sens exact de certains mots dans le paragraphe qui précède, par manque de connaissance du contexte nord-américain en matière de gratin de courges et de spaghetti squatch).

Ce résultat à la fois brillant et rigoureux convainc les chercheurs de l’université de Bretagne occidentale d’inviter Onasola, impatients que ce dernier leur explique pourquoi la vox populi garantit que pluie bretonne mouille exclusivement ou du moins en priorité les Parisiens, voire les « genaouegez » dans la version la plus triviale. Jeu d’enfant pour le Professeur Onasola qui moins de trois mois après son arrivée en France fournit un fondement scientifique à cet aphorisme bien connu des lecteurs de l’Almanach du marin bretron, et cosigne un article à paraître dans Nature.

Sitôt arrivé en France, Rennie Onasola note en effet que les données que lui procure Météo France atteste qu’il pleut plus les samedi et les dimanche que les jours de semaine. Or, chacun sait que les Parisiens sont friands des fins de semaine bretonne. Loin de se contenter de cette explication qui aurait satisfait ses hôtes, il poursuit son raisonnement en observant avec sagacité que les mois de juillet et d’août ont, c’est avéré, un dimanche de plus que les autres mois de l’année (sauf les années de millénaire). Or, les chiffres fournis par le Ministère du tourisme sont clairs : les Parisiens viennent en Bretagne l’été.


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Ray T. Cabbag
Expert ès météo-ethnologie


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