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Inoffensif en apparence, le chat n’en reste pas moins le plus important parasite de l’homme.
Photo : © Bart Kowski - Fotolia.com
Un dispositif de surveillance sophistiqué
Que nous veulent réellement les chats ?

Irrésistibles, les chats jouent auprès de l’homme le rôle de peluches vivantes. Ils sont la présence amicale et familière qui enchante l’écrivain, qui amuse les enfants et, nous en parlions dans un précédent article, rompt la solitude de la femme célibataire. Pourtant, cette proximité avec l’humain semble inexplicable : le chat est une des rares espèces domestiques qui ne serve strictement à rien, il ne sait pas tirer un traîneau, nous n’osons pas le manger, alors même qu’il réclame de notre part beaucoup de sacrifices : de l’argent pour le nourrir, du temps pour s’occuper de lui, et l’on sait désormais que certaines espèces d’oiseaux risquent de disparaître par la faute des chats domestiques qui pullulent en trop grand nombre et ne chassent que pour se distraire.
Qu’est-ce qui permet d’expliquer notre servilité face à cet animal ? À quoi sert-il exactement ?

L’hypoythèse la plus évidente, prise très au sérieux par de nombreux hauts-gradés du Pentagone, est que ces animaux ont été placés auprès de nous (mais par qui, au fait ?) pour surveiller l’évolution de l’espèce humaine. En effet, ils sont apparus à nos côtés il y a sept mille ans, au moment précis où l’homo sapiens abandonnait son existence de chasseur-cueilleur-pêcheur pour devenir agriculteur et s’établir dans des agglomérations destinées à faciliter les échanges commerciaux, les villes.
Après des centaines de milliers d’années de stabilité technologique et philosophique, l’espèce mutait vers une destinée faite de progrès et d’incertitudes qui allait mener aux monothéismes, aux monarchies, aux guerres, aux génocides, mais aussi à la science, à la démocratie, au Prix Nobel de la Paix et aux concerts de charité.

...Un drone biologique...
Il fallait bien, pour surveiller une telle évolution, placer parmi nous des drones, des engins de surveillance. S’il s’était agi d’engins mécaniques, ils auraient pu être facilement repérés et nous inquiéter en nous permettant de comprendre que nous n’étions pas seuls dans l’univers. Et puis les mécaniques sont fragiles et réclament de l’énergie, le système n’aurait pas eu la pérennité voulue ou aurait nécessité des opérations de maintenance régulières et peu discrètes.
La solution retenue a été de mettre au point un drone biologique, capable de s’auto-répliquer facilement, mais susceptible d’être accueilli sans difficulté dans la plupart des foyers. Pour ce dernier point, le chat a été doté de différents caractères qui désorientent le cerveau humain et, malgré une apparence extrêmement différente, parviennent à lui donner des traits qui évoquent le "bébé d’homme", notamment son vagissement caractéristique que le chat n’imite pas bien, au premier abord, mais dont les fréquences suffisent à activer chez nous un besoin de prendre une attitude protectrice et bienveillante. Son pelage ne permet pas non plus de le confondre avec un nourrisson, dont il a la taille, mais sa température et son poil doux rappellent, par contact, la douceur de la peau du bébé. Le poil du chat a aussi pour utilité de dissimuler sa véritable morphologie. Les yeux du chat, conçus pour s’adapter à des conditions lumineuses extrêmes, forment une fine fente verticale lorsque l’ensoleillement est fort, et se déforment jusqu’à devenir un cercle parfait dans la pénombre. On ne peut pas confondre ces yeux avec ceux des humains, dont la pupille est toujours circulaire. Et pourtant, par leurs couleurs, leurs proportions, et par le fait qu’ils passent le plus clair du temps à observer le monde, ces yeux rappellent ceux du petit enfant, dans une version légèrement caricaturale et mélancolique.
Le chat est un "hacker", un "pirate" du système nerveux central de l’homme qu’il contrôle grâce à des techniques aussi efficaces que peu raffinées.

...Sortir de la dépendance au chat...
Sachant qu’un humain passe en moyenne douze minutes par jour à ouvrir et à fermer des portes pour des chats, c’est près d’un an de notre vie entière que nous consacrons à cette activité. L’équipe du laboratoire d’observation des observateurs, à l’Université autonome indépendante a fait une expérience : la porte d’entrée de la maison d’humains soumis au contrôle de chats a été filmée pendant des jours. « Le plus difficile a été d’installer les caméras à l’insu des chats, qui sont partout où il se passe quelque chose », a déclaré le professeur Jean-Régis Kahn, responsable du projet et auteur d’une publication à son sujet dans la revue The Lansquenet. De ces heures de vidéo n’ont été gardés que les moments où des chats entrent ou sortent. Le tout a été ensuite soumis aux humains propriétaires des maisons, qui ont d’abord ri de bon cœur en voyant leurs animaux familiers se tenir sur le seuil de la porte de leur logis avec l’air d’hésiter : entrer ? sortir ? rester ? partir ? Très rapidement, pourtant, ils constatent face à l’accumulation de scènes identiques qu’ils sont le jouet mécanique d’un manège pervers et plusieurs fois millénaire qui consiste, pour le chat, à s’assurer qu’il conserve bien le contrôle sur celui qui se croit son "maître".
« Les gens à qui j’ai fait visionner ces bandes se sont d’abord mis en colère envers eux-mêmes et envers leur animal de compagnie... », explique le professeur Kahn, « ...mais une fois chez eux, ont repris leur routine, persistant à accepter le rapport de domination dont ils sont victimes et à s’adresser à l’animal en recourant à un vocabulaire régressif : "minou", "poutou", "craquant", "choupinet", etc. »
Après avoir passé des milliers d’années à dresser l’homme à le servir sans jamais rien lui offrir en retour, le chat possède, on le voit, une technique pour le moins infaillible.

La question qui se pose à nous et à laquelle les pouvoirs publics se doivent d’apporter une réponse claire est donc celle-ci : voulons-nous réellement nous séparer de cet animal si attachant ? Quand à son activité de surveillance, constitue-t-elle véritablement un problème pour nous ? Nous ignorons, certes, sa finalité réelle et l’identité de ses commanditaires, mais il en va de même avec toutes les caméras placées dans l’espace public et dont nous acceptons parfaitement la présence alors même qu’elles n’ont pas, contrairement aux chats, l’air de nous comprendre et d’apprécier notre compagnie ni la capacité à nous amuser en faisant des bêtises.


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Jenny L. Voight
Spécialiste des souris


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