Combattre les idées reçues sur le diesel
Alerte aux particules fines, que faire ?

Pour la cinquième journée consécutive, une grande partie de la France est placée en alerte "écarlate plus" du fait de la qualité de l’air. L’Île-de-France, la Haute-Normandie, la région Rhône-Alpes, le Vaucluse ou encore l’Oise font partie des zones les plus fortement affectées par une concentration aérienne de particules fines qui, dans d’autres pays du monde, serait une cause d’évacuation sanitaire.
Les écologistes accusent la technologie diesel, mais ne se trompent-ils pas de combat ?

Les particules fines sont des poussières de pollution en suspension dans l’air dont la taille est inférieure à 10 microns. Du fait de leur format minuscules, nous les respirons et elles vont se stocker dans les alvéoles de nos poumons sans être arrêtées ou expulsées par les poils de nos nez, les cils vibratiles de nos bronches ou notre mucus. Or un grand nombre de ces particules fines sont carcinogènes, c’est à dire qu’elles sont la cause avérée ou suspectée de cancers. Elles peuvent aussi provoquer des maladies cardio-vasculaires ou des allergies.
C’est ce qui explique que les autorités recommandent aux populations, en cas de pic de pollution aux particules fines, de rester chez elles et d’éviter autant que faire se peut de faire des efforts physiques et, a fortiori, du sport.

Cela fait plus d’un siècle que les fumées des moteurs diesel sont soupçonnées d’altérer la qualité de l’air et de le rendre dangereux pour ceux qui le respirent. Pourtant, si les études et méta-études semblent confirmer la validité de ces critiques, on constate que l’industrie automobile et le public ne sont pas disposés à changer leurs habitudes. « Le diesel, c’est très bien... » explique Michel Dhuche, un chercheur indépendant, qui ajoute « ...l’essence super sans plomb coûte environ vingt pour cent de plus à la pompe ». En effet, les rêves des écologistes manquent un peu de réalisme : l’utopie finit toujours par devoir affronter les faits, et ce n’est pas parce que quelque chose pollue que les gens n’en veulent pas. De plus, ce scientifique note très justement qu’« il existe aussi des particules fines naturelles, comme les sables dans le désert, pendant les tempêtes de sable, ou les virus ». Dans ces conditions, il semble effectivement malvenu de n’accuser que les seuls moteurs diesel et, par association d’idées, l’industrie automobile.

C’est pourtant justement de l’automobile que vient la solution, car comme le rappelle Michel Dhuche, « l’endroit le plus sain qui soit, c’est l’intérieur d’une automobile ». Un beau coup de pied dans la fourmilière ! En effet, l’intérieur de l’automobile est un lieu dont l’air est particulièrement protégé. L’air y est filtré, et bien entendu, c’est un lieu où l’on ne risque pas de faire du sport. « Mes prélèvement indiquent qu’il vaut mieux rester dans une voiture dont le moteur tourne que de se trouver à l’extérieur, à proximité du pot d’échappement, même lorsque le véhicule est à l’arrêt ! À dire vrai, l’habitacle de l’automobile est plutôt moins pollué que l’intérieur d’un garage, voire de la plupart des habitations ».
La conclusion qui s’impose est donc que les citoyens ne se déplacent qu’avec leur automobile, surtout pas à pied ou à bicyclette, et qu’ils ne quittent leur véhicule que de manière exceptionnelle. Lorsqu’ils se trouvent à l’intérieur, même à l’arrêt, il est conseillé aux automobilistes de laisser tourner le moteur, afin de pouvoir écouter la radio et de profiter du chauffage ou de la climatisation, selon le temps qu’il fait dehors.

Les solutions sont à portée de main, ne manque que la volonté politique pour les appliquer. Heureusement, les citoyens n’ont pas attendu les pouvoirs publics pour mettre en pratique ces recommandations.

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