Aujourd’hui, les insectes pollinisateurs font leur travail, mais demain ?
Photo : jnl
De nouveaux chiffres mettent en cause les prédictions alarmistes des écologistes
Mortalité des animaux « bénéfiques » ? Pas de panique !
Chaque semaine amène son lot de rapports scientifiques inquiétants : on s’inquiète de la disparition des bourdons, des abeilles, des papillons, des coccinelles, ou encore des vers de terre. Et si ces cris d’alarme, qui servent des intérêts bien particuliers, étaient nettement exagérés ?
Depuis le début des années 1990, la population de nombreuses espèces animales s’effondre littéralement, c’est un fait. Or on sait aussi que ces espèces, malgré leur aspect souvent un peu dégoûtant, ont parfois une utilité écologique non négligeable.
Les lombrics, par exemple, aèrent la terre, dispersent les microorganismes ou les minéraux qui l’enrichissent et, en un mot, ferilisent le sol. S’ils disparaissaient, la plupart du sous-sol ne serait rien d’autre qu’une poussière stérile incapable de retenir l’eau de pluie ou de nourrir les plantes.
Le bousier, laborieux coléoptère coprophage, accélère la formation d’engrais naturels en recyclant les excréments des ruminants, empêchant que ceux-ci ne soient trop longtemps abandonnés à la putréfaction naturelle, état qui aurait pour conséquence de multiplier la propagation d’infections. Malgré son activité un peu ridicule, le bousier est donc un champion de l’hygiène. Sans lui, les champs seraient malsains et les couches superficielles du sol seraient pauvres et bien moins fertiles.
...Sans eux, la terre serait stérile...
Les abeilles, les bourdons, et bien d’autres animaux comparables, ont une activité de pollinisation bien connue. Les pollens permettent à une fleur d’en fertiliser d’autres, et de déclencher la naissance de fruits. Sans les insectes pollinisateurs qui les assistent, les plantes et les arbres devraient compter sur le vent et sur la chance pour pouvoir donner leurs fruits, et autant le dire : cela signifierait que nous devrions nous passer de la plupart des végétaux dont nous nous alimentons, à l’exception du blé, du maïs et du riz. Plus de légumes, plus de fruits, plus d’oléagineux, plus d’épices, plus de cacao ni de café. Pour les gens qui ont besoin d’un bon café pour se mettre au travail le matin, les conséquences seraient dramatiques. Quant aux papillons, qui disparaissent de manière accélérée, non seulement ils pollinisent les fruits, mais en plus, ils sont souvent jolis et ils ne piquent pas.
Les charmantes coccinelles, dont la population a été divisée par deux en moins de dix ans, sont des auxiliaires rêvés pour les agriculteurs, puisqu’elles mangent les pucerons qui infestent certaines plantes, sans pour autant abîmer les plantes elles-mêmes et, bien sûr, sans empoisonner les sols ou l’air, contrairement aux pesticides chimiques.
...Des solutions existent...
Alors que les écologistes en restent au stade du constat et se lamentent du processus de stérilisation de la planète qui est à l’œuvre, les industriels se retroussent les manches et apportent des propositions concrètes, comme les robots pollinisateurs, qui remplaceront avantageusement les abeilles. Avantageusement, car, les insectes pollinisateurs n’ont, il faut en être conscient, pas que des avantages. Ils ne se contentent pas de polliniser les plantes utiles à l’homme, d’où la prolifération de mauvaises herbes ou d’arbres qui ne servent à rien. Et puis, comme chacun sait, certains de ces insectes piquent, et quoi de plus pénible que d’être piqué par une abeille ? Nous pouvons compter sur la recherche et l’industrie pour pallier aux imperfections du monde animal.
...De nouveaux calculs qui changent tout...
Mais les vraies bonnes nouvelles nous viennent des spécialistes de la prospective qui ont effectué les calculs qui s’imposaient. Pour un chercheur d’une université importante que nous avons joint au téléphone mais qui a souhaité conserver l’anonymat, une bête projection mathématique fait apparaître une situation bien moins dramatique que prévue : « Si l’on s’en tient au paradoxe de Zénon, une population animale qui est divisée par deux à intervalle régulier ne peut jamais parvenir à zéro, puisque l’on se trouve toujours entre à mi-chemin entre un chiffre et zéro. C’est là dessus que repose l’efficacité de l’homéopathie, vous savez : on aura beau diluer à l’infini une solution, il y restera forcément un truc ! Forcément ! ».
Et ces nouvelles rassurantes ne sont pas isolées : plusieurs mathématiciens ont calculé que si l’accélération du phénomène de dégradation de la nature reste constante, la Terre ne sera une planète définitivement stérile que dans cinquante à soixante ans, au plus tôt. Et si l’on regarde les choses en face, la plupart d’entre nous seront morts à ce moment-là, à commencer par ceux qui décident de l’orientation économique et industrielle : pourquoi leur demanderait-t-on de se soucier de problèmes qui ne les concerneront en fait jamais ? Absurde et irréaliste.
...Le lobby des générations futures...
Alors qui a intérêt à agiter sans cesse le spectre de la catastrophe écologique ? Du réchauffement climatique ? De la destruction du paysage ? De l’empoisonnement de l’air ou des mers ? La réponse est simple : ceux qui seront encore là dans cinquante ans, et qui, égoïstement, ramènent tout à leurs petites personnes et voudraient que le monde entier se préoccupe de leur bien-être futur. Un peu facile, non ? Ne tombons pas dans le piège de la communication irrationnell, des intérêts particuliers et du jeunisme à tout crin. Compromettre le présent au profit d’un futur hypothétique est aussi irresponsable que démagogiue.
Il serait peut-être temps que les écologistes sortent de leurs fixettes archaïques et s’occupent enfin à faire quelque chose de vraiment utile pour la croissance : consommer, produire, ou les deux à la fois.
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Maurice Horst Chevalier
Il change de nom après-guerre, ayant conclu un marché avec l’administration américaine