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La technologie des mémoires de masse du futur : simplissime, économique et écologique.
Photo : Scientists of America + Chtfn (GFDL)
Une technologie inédite
Pomme de terre numérique

Pressenties par la science-fiction depuis longtemps, les sciences du bionique (contraction de biologique et électronique) connaissent depuis peu une accélération sans précédent. Des prototypes d’organes robotisés connectés au cerveau humain ou des « puces » électroniques aptes à modifier le comportement d’un animal ont fait la preuve de leur viabilité et passeront sous peu au stade de la production à grande échelle, ce qui pose d’ores et déjà des problèmes éthiques qu’il n’est pas la peine de rappeler ici. Dans le registre bionique, on n’avait pas encore pensé à explorer la piste des légumes. C’est chose faite avec la technologie que nous allons évoquer ici.

Un chercheur du laboratoire d’informatique expérimentale de l’Université de Strasbourg a récemment mis au point le premier prototype viable d’un disque dur à base de pommes de terres, baptisé « Parmentier HD » en hommage à Antoine-Augustin Parmentier (1737-1813), le célèbre promoteur de l’introduction de la pomme de terre en France.
Le principe de cette mémoire de masse d’un genre nouveau est si simple qu’on se demande presque pourquoi personne n’y avait pensé avant. Un petit point théorique pour commencer. Il faut savoir que la fécule et l’amidon contenus dans les pommes de terre sont organisés d’une façon tout à fait singulière, « ni rangée — ce qui rendrait leur structure fragile —, ni hasardeuse — ce qui empêcherait toute transmission d’information », expliquait Pierre-Gilles de Gennes, le grand spécialiste de la structure des polymères. La présence en quantité non négligeable de deux métaux conducteurs (cuivre et fer) et, en quantité infime, de protides, en fait un réseau spontané relativement proche du réseau neuronal qui structure le cerveau humain, notamment dans ses fonctions de mémorisation. Il suffit de stimuler les molécules protéiniques pour qu’elles se combinent de manière à stocker les informations reçues. Or il est apparu assez tôt au Professeur Vivien qu’il n’y avait pas grand chose à faire pour cela : les amas de fécule réagissent en effet... à la lumière !
Une simple « conversion » des données numériques en impulsions lumineuses transmises par fibres optiques, et le tour est joué.

Cette technologie presque gratuite intéresse fortement le gouvernement français, le gouvernement russe, mais n’est pas exactement du goût des grands consortiums sino-américano-nippons, et on peut le comprendre : que pourront nous vendre IBM, Maxtor et Fujitsu le jour où les pommes de terre les plus ordinaires, les plus rustiques, remplaceront les disques durs à la pointe de la technologie ?
Nous en sommes cependant bien loin. Les pommes de terres ont un temps de réaction encore lent, elles sont périssables, comme tout ce qui est organique, et, plus inquiétant, leur structure évolue dans le temps : « nous ne pouvons pas dire à l’heure actuelle si une pomme de terre qui stocke des informations et qui démarre sa floraison, ou qui germe, ne va pas prendre une forme d’indépendance, si elle ne va pas se mettre à penser [...] » explique le magazine Science & Vie. Les écologistes, de leur côté, tentent une mise en garde « si on plantait accidentellement une plante « pensante », qui peut dire quel désastre cela engendrerait ? ». Le Professeur Vivien ne s’inquiète pas outre mesure : « non, l’humanité ne sera pas remplacée par des pommes de terres, d’ailleurs nous pourrions très bien nous partager la planète puisqu’elles vivent dans le sous-sol et nous à la surface ».
Nous voilà rassurés.

Nota : Cet article a déjà fait l’objet d’une publication par L’Examineur en 2001.


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Jon Ruger Mashambara
Venu au journalisme par goût pour le sport cycliste, il finit par se faire une place dans la presse scientifique.


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