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Le temps n’est plus à l’hésitation
Photo : © lilibella - Fotolia.com
Des propositions concrètes
Une réforme du système médical est urgente

Dans cette tribune, les spécialistes du Club des économistes de la Madeleine recourent à un mot qui fait souvent peur aux Français et qu’il faudra marteler jusqu’à ce que ça rentre : la Réforme.
En effet, en l’absence de réforme, le système médical est en péril et, à sa suite, c’est le système économique français tout entier qui sera menacé. Le laisser-aller ne peut plus durer, il faut réagir, se retrousser les manches sans tarder et en n’hésitant pas à se montrer courageux et à donner un bon coup de pied dans la fourmilière.
Nos trois propositions sont simples : responsabiliser, accompagner, et former.

Depuis quelques années les scandales concernant la nourriture semblent se multiplier : on a trouvé de la viande de cheval dans les lasagnes, des traces d’excréments dans les gâteaux, etc. Or ces scandales n’indiquent pas un changement de pratiques de la part de l’industrie agro-alimentaire, mais plutôt un acharnement médiatique malsain. Toujours en quête de sensationnel, les médias s’engouffrent dans cette brèche avec une complaisance irresponsable : certaines sociétés mises au pilori mettront des mois à retrouver leur réputation et leurs bénéfices. Afin de donner des gages de bonne volonté à leurs investisseurs face à la baisse de leurs revenus, et pour satisfaire le monde médiatique, qui exige que des responsables soient désignés et punis, elles devront sans doute sacrifier des employés, ce qui peut aboutir à désorganiser certains services ou à provoquer des mouvements sociaux, sans parler de la mauvaise image que les licenciements font subir aux employeurs en termes médiatiques. Les journalistes, décidément, sont des girouettes et ne sont jamais contents : un jour ils réclament des têtes, mais le lendemain ils crient à la tyrannie et se plaignent du sang qui a été versé à leur demande.

...Responsabiliser la presse imprimée...
Une réforme du journalisme papier serait souhaitable, afin d’éviter que la quête de scandale des médias n’aboutisse à des drames. Nous ne parlons évidemment pas de censure, ni de renforcement des lois sur la diffamation des marques ou des dirigeants d’entreprises, qui seraient difficile de radicaliser. C’est une réforme économique de la presse qui est souhaitable : de nombreux journaux ne dépendent pas de revenus publicitaires et se montrent donc totalement libres de leurs propos, puisqu’ils ne craignent pas de froisser ceux qui les font vivre. Du fait de cette situation, ces mêmes journaux ne se montrent donc pas solidaires des acteurs économiques du pays et ont une tendance malsaine à aller chercher des sujets d’articles qui dérangent. Une bizarrerie difficilement admissible et qui ne peut plus durer. Nous proposons que les journaux dont moins de 50% des revenus dépendent de la publicité soient, en compensation, frappés d’une taxe incitative et ne bénéficient d’aucune aide à la presse : subventions, conditions avantageuses de diffusion, invitation du rédacteur en chef sur les plateaux de télévision, etc.
Une méthode simple, efficace, et qui peut même participer à renflouer les caisses de l’État.

...L’urgence d’un accompagnement des victimes...
Mais il faut aller plus loin, et rappeler un simple fait : pour certains psychiatres, le fait de douter de tout, de penser que la nourriture est empoisonnée, relève de la maladie mentale. Or c’est exactement ce que l’on observe lors des scandales sanitaires qu’encouragent les médias : le public se méfie des aliments, craint d’être empoisonné par la "vache folle", la "tremblante du mouton", etc.
Or il est capital pour l’équilibre de chaque individu de ne pas vivre dans le doute perpétuel et d’avoir des points de repère stables. Autrefois, l’instituteur, le prêtre ou l’État jouaient ce genre de rôle, mais à présent, celui-ci échoit aux marques : lorsque l’on mange un soda ou des nuggets de poulet de marques bien connues, dont les spots publicitaires passent souvent à la télévision et qui disposent de points de vente dans le monde entier, on se trouve en confiance, rassuré. Or, comme l’explique la philosophe et psychanalyste Dina Luskaia, « Douter des saucisses, c’est douter du "ceci-ce", c’est à dire de tout. C’est le premier pas vers la folie et le nihilisme, c’est en fait l’indice d’une profonde envie de détruire la société. La société doit se défendre de ceux qui veulent la détruire ». On le comprend, il est capital de donner un nom psychiatrique à la méfiance vis à vis de grandes marques, et il est urgent de se lancer dans une campagne massive d’expérimentations pour vérifier quelles molécules permettront de soigner cette phobie.

...Repenser la formation des médecins...
La France, on le sait, manque de médecins généralistes. Ce métier s’est beaucoup déprécié : alors qu’autrefois le généraliste, le "médecin de famille", était une personnalité respectée, il n’est plus qu’un technicien spécialisé à qui l’on demande de maîtriser des questions administratives complexes, de louer un lecteur de cartes vitales et de cartes de paiement, de se constituer un carnet d’adresses de médecins spécialistes vers qui orienter sa clientèle, et de recevoir des représentants en médicaments qui l’informent sur les produits qu’il doit conseiller. Les revenus des médecins généralistes deviennent si faibles, si on les rapporte aux frais subis, que cette profession désespère et n’attire plus les étudiants, qui savent que quelques années d’études supplémentaires permettent une liberté totale en termes de dépassements d’honoraires, parfois sans obligation impérative de compétences véritables.
La France fait figure d’exception avec ses médecins généralistes trop bien formés, et dont le nombre est limité par numerus clausus. L’importation de médecins venus de pays pauvres n’arrange pas toujours grand chose : le public se méfie des gens qui ont un accent étranger et ont tendance à moins se fier aux ordonnances que ces derniers rédigent. Il convient donc de casser ce système, ce cercle vicieux qui aboutit à des aberrations : médecins aigris, qui se méfient des médicaments et n’osent pas en recommander de trop coûteux à cause du phénomène d’empathie (n’étant pas très riche, le médecin se met à la place de ses patients et a tendance à recommander des médicaments génériques). En attendant que l’industrie pharmaceutique ou les producteurs d’alicaments ne trouvent un moyen d’amortir le phénomène neurologique de l’empathie et ses effets dramatiques, les économistes de la Madeleine recommandent que l’État accepte enfin de délivrer des diplômes par "validation des acquis" (c’est à dire au mérite) aux personnes qui, par passion, délivrent chaque jour des diagnostics et se montrent prescripteurs enthousiastes dans le domaine médicamenteux : les participants au forums des sites consacrés aux maladies. Ces personnes, en effet, se montrent souvent bien plus compétentes que les professionnels lorsqu’il s’agit de retenir des noms de médicaments et de les conseiller. Qui n’a jamais eu la stupéfaction d’entendre son généraliste lui conseiller du chocolat noir plutôt que du magnécaïstizène™, des carottes ou des pruneaux plutôt que du gigalaxaplusactif™, ou lui refuser les antibiotiques ou des antidépresseurs sous des prétextes peu crédibles.
L’implication d’amateurs éclairés dans le domaine médical constituerait une concurrence bienvenue pour les généraliste, qui seraient forcés de remettre leurs pratiques en question et, enfin, de se montrer plus à l’écoute des autres acteurs du domaine : le consommateur et l’industrie pharmaceutique.


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Maurice Horst Chevalier
Il change de nom après-guerre, ayant conclu un marché avec l’administration américaine


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